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Article: Legato : Toute première édition

Couverture du Legato COTTAN n°1 avec Jean-Claude Le Joliff

Legato : Toute première édition

En ce 29 octobre 2021, jaillit des rotatives de notre imprimeur préféré, la première édition du livret semestriel de la maison Cottan, le Legato, dont nous souhaitons vous partager ici un aperçu de sa philosophie et de son contenu.

Une ambition éditoriale

Pour une présentation bien ordonnée, commençons par le commencement, avec les origines de ce nom d'origine musicale, et donc comme souvent, italienne !

Legato, légato \le.ga.to\ : 1. adverbe. Musique : Jouer d’une manière liée, continue, sans détacher les notes au sein d’un phrasé musical, opposé du staccato. /2. nom. masc. Passage lié.

Et voici notre ambition éditoriale, en lien avec ce nom peu commun :

Pour relier les idées à travers les siècles, les personnes et les œuvres, le livret Legato vous présente deux fois par an, le témoignage d’un(e)invité(e) de talent sur l’un de ses sujets de prédilection.

Nous espérons vous proposer une superbe collection de publications, au fil des mois, pour faire de ce Legato, un futur collector !

Jean-Claude Le Joliff, invité exceptionnel

A l'occasion de notre premier numéro, nous avons eu la chance et l'honneur d'accueillir comme invité le maître formulateur Jean-Claude Le Joliff, qui a vécu avec nous certaines étapes clefs de la renaissance de la maison Cottan, en tant que membre de notre Comité Stratégique.

Fondateur et président de la Cosmétothèque premier conservatoire des savoirs et techniques en cosmétique, il nous révèle à travers son témoignage, l'ampleur des apports du savoir-faire des "anciens" pour inventer la beauté de demain. 

Dans ce billet, nous souhaitions vous partager quelques extraits de cette publication, que vous pourrez retrouver dans son intégralité au sein de notre coffret inaugural sur la Collection Arsène.

Introduction : Un pari, depuis 1840

par Ganaël Bascoul (2021)

C’est l’histoire d’une aventure, qui m’a saisi par surprise un soir d’hiver, loin des sentiers battus, vers un trésor enfoui, et qui m’a permis de voir le monde de la cosmétique sur l’épaule d’un géant, avec émerveillement.

Ce géant s’appelait Jean-François Arsène Cottan, entrepreneur avant-gardiste de la beauté, au cœur du XIXème siècle, aux côtés de Guerlain ou Molinard. Et ce trésor c’était une maison, la maison Cottan qui jusqu’à l’entre-deux guerres, avait trouvé sa place dans la routine des françaises, avec ses crèmes évanescentes ou kalodermales, ses vinaigres de beauté ou encore ses savons dulcifiés…

Comme tout trésor, il fallait le découvrir, en plongeant dans les archives nationales, avec l’aide de deux généalogistes et d’un historien, pour cerner et recomposer l’œuvre et les méthodes de ce pionnier. Dès les premières trouvailles, puis à la découverte de chaque produit, impossible de ne pas tomber sous le charme et la modernité de ses travaux, et de reconnaître avec humilité qu’il s’agissait bien d’un bout de notre histoire, injustement tombé dans l’oubli.

Alors commence le projet fou de faire renaître cette maison, et de ré-écrire, en respectant leur nature et leur esprit, les formules du succès de ses beaux produits ; comme un hommage à ce « nouvel art formulatoire », expression qui nous est chère, et dont nous décidons d’orner le blason de la maison Cottan.

Dans cette aventure, j’ai eu la chance de rencontrer le soutien de personnes bien plus sages et savantes que moi, et qui m’ont hissé à la bonne hauteur de vue, comme Jean-Claude Le Joliff, notre invité pour ce premier Legato. En effet, sa vision, son recul historique et son exigence scientifique furent indispensables pour rebâtir une maison de cette envergure.

La maxime de la Cosmétothèque, nous rappelle que : « La beauté est éternelle, les savoir-faire s’oublient. La Cosmétothèque les conserve. » Nous espérons quant à nous, et aussi grâce à elle, faire vivre et vibrer ces savoir-faire, pour le plaisir et la beauté des femmes d’aujourd’hui.

Tel est le pari de la maison Cottan, depuis 1840.

Premières pages par Jean-Claude Le Joliff

« Le coup d'œil sur l'Histoire, le recul vers une période passée vous donne des perspectives sur votre époque et vous permet d'y penser davantage, d'y voir davantage les problèmes qui sont les mêmes ou les problèmes qui diffèrent ou les solutions à y apporter»1... C’est peut-être la réflexion que Ganaël Bascoul s’est faite en réfléchissant à la création d’une marque de cosmétique. En tous les cas, c’est ce que nous nous sommes dit à la Cosmétothèque lorsqu’il nous a formulé son intention. Déjà impliqué dans la cosmétique via une gamme de produits autour du rasage, Monsieur Barbier, avec laquelle la Cosmétothèque avait déjà collaboré, la proposition a été immédiatement enthousiasmante.

 1. Marguerite Yourcenar

Il s’est agi dans un premier temps de retrouver des éléments spécifiques d’une ancienne marque, puis par extension de participer à sa réédition à partir des éléments recueillis. Appliqué à la cosmétique, ceci peut conduire à rechercher dans le temps des formules, des produits, des gammes, des marques ou des gens ayant contribué à la construction de cette industrie. [...]

Parmi celles-ci, la Société Hygiénique Cottan et Cie est intéressante. Le Dr Cottan, au cours de sa carrière, avait remarqué que certaines préparations soi-disant destinées à conserver à l'épiderme sa beauté et sa fraîcheur le durcissait en le desséchant. Ces constatations le décidèrent à créer une firme qui ne livrerait à la consommation que des produits possédant des propriétés réellement hygiéniques exemptes de tous les inconvénients que peuvent présenter des préparations contenant des nuisibles. C'est ainsi qu'en 1840, naquit 5, rue Jean- Jacques-Rousseau à Paris, La Parfumerie de la Société Hygiénique Cottan. Pour atteindre son  but, Cottan et ses collaborateurs firent une étude complète de toutes les matières disponibles et établirent des compositions qui, loin de nuire aux diverses parties du corps auxquelles s'appliquent leur emploi, « leur donnent et leur conservent la fraîcheur et la santé ».

Un catalogue de produits autour de ces thèmes avait été construit comportant des produits d’hygiène comme des savons dits « dulcifiés » pour savons doux, sans matière animale, avec entre autres un savon « exfoliant », des vinaigres, largement utilisés à cette époque, en partie oubliés de nos jours, ainsi que des produits de soin de la peau comme des crèmes et lotions.

Ce qui est étonnant dans cette approche réside dans le fait que plusieurs concepts de la cosmétique moderne seront énoncés. C’est ainsi que le rôle de l’épiderme est au centre de la démarche, et dans ce sens, le rôle du renouvellement épidermique. Il est maintenant bien établi que le vieillissement cutané s’accompagne d’une altération de la qualité de la surface cutanée, conduisant à une forme de rétention des cellules cutanées associée au durcissement du stratum corneum. C’est aujourd’hui une des cibles principales de la cosmétique.

- La suite en exclusivité dans notre coffret inaugural  -

1 commentaire

Quelle belle idée que de faire revivre cette “nouvelle” Maison Cottan, en alliant l’Art Nouveau avec l’Art formulatoire, l’histoire passée avec la modernité du présent, la sensorialité et le soin dermo-cosmétique avec l’élégance des produits (Flacon du vinaigre, tube de crème, forme du savon). Une magnifique formule qui fait rêver… Tous mes voeux de succès pour cette re-naissance.

SC

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